Ma première fois.
En me baladant dans l'exposition permanente du Centre George Pompidou, j'ai rencontré la puissance de l'art, pour la première fois. Merci Monsieur Klein !
Hier après-midi j’ai été me balader au Centre George Pompidou pour voir l’exposition de Christian Botlanski, et celle de Francis Bacon.
J’ai fini ma visite en me perdant dans l’exposition permanente, comme à chaque fois. Je l’aime tant ! Il y a dans cette exposition quelque chose de très fort pour moi.
La Grande Anthropologie Bleue, de Yves Klein
La première fois que j’ai découvert ce lieu, j’ai passé énormément de temps devant ce tableau.

Cette œuvre se trouve dans le dernier couloir de l’exposition. Elle fait presque 3m sur 4, et le scénographe de l’expo a décidé de mettre un banc juste devant. Je ne sais pas combien de temps j’ai pu rester assise là, devant cette immense toile. Avec une incompréhension totale. Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que c’est ça l’art ? Jeter de la peinture sur un châssis et faire des traces avec ses doigts ? Sérieusement ?
Une colère très puissante
Je me rappelle comment cette incompréhension a fait place à la colère.
Je me rappelle comment cette incompréhension a fait place à la colère. Le mec (sorry mister Klein, love you) ne s’est même pas fendu d’un dessin et il fini exposé dans l’un des plus beau musée du monde ? POUR ÇA ? Je n’ai pas pris le temps de regarder ce tableau une dernière fois, je suis partie du musée. Énervée. Révoltée même. Et là, ça a fait tilte. Comment. Comment une toile que je n’apprécie même pas peut me faire ressentir quelque chose d’aussi fort ? Comment puis-je me retrouver dans un état émotionnel tel, devant un tableau dont je ne saisi aucune des décisions esthétiques ? Parce que l’art c’est beaucoup plus que ça justement. Oui il y a ce que tu peux voir, mais surtout, il y a tout ce que tu vas ressentir. A travers l’œuvre, jusque dedans toi. As-tu déjà ressenti de la douceur face à un tableau ? Ou de la violence ? Une profonde tristesse ? As-tu déjà ris ? La prochaine fois que tu te retrouves devant une toile que « tu n’aimes pas », prends le temps de comprendre pourquoi. Essaye de comprendre ce que tu rejettes de cette œuvre. Parce que selon moi, c’est là que réside toute la puissance de l’art. Est-ce que tu penses à un tableau en particulier en lisant ces lignes ? Dis le moi, ça m’intéresse. Je veux savoir ce que tu cherches ou ce que tu ressens à travers l’art. Pour ma part, je suis retournée faire la paix avec l’œuvre de Yves Klein. Parce qu’elle a changé ma perception de l’art à jamais. Et aujourd’hui je ne ressens que de la gratitude face à cette grande tâche (elle a osé) bleue !
Romane.